"A l'emporte-pièce", voire "à l'insu de mon plein-gré" comme dirait le Cycliste, Frédéric Kessler m'a nommée co-admistratrice de la bourse d'échanges de mots et d'expressions et m'a qualifiée d'experte en linguistique ce qui est tout à fait "hyperbolique", "dithyrambique" (bon, je l'admets, ces mots sont un peu "tirés par les cheveux"), et somme toute, inexact.
Je suis simplement une enseignante de CP adepte du ludique (et donc des expressions) et du beau (et donc des jolis mots). Avec la classe, nous allons effectivement travailler sur les expressions dont Frédéric Kessler est friand dans ses livres (de la classique "rouge de colère" à ma favorite qu'il a dû me voler dans mon subconscient : le fameux "tricot de porc" que j'ai l'habitude de métamorphoser en "tripot de corps"), à partir des définitions des enfants, de leur compréhension, de leurs illustrations ou de leurs inventions.
Nous comptons sur vous pour enrichir cette bourse d'échanges par vos contributions, vos idées, tout en sachant que le concept de "mots nouveaux" est très subjectif, puisque ce qui est nouveau pour un enfant de CP ne l'est généralement plus pour un plus âgé (quoique).
A propos d'expressions, je vous livre cette courte poésie de Claude Roy que j'ai choisie pour introduire le travail sur les expressions avec les enfants :
L'enfant vraiment désordonné
Cet enfant perd tout ce qu'il touche.
Etre désordonné, c'est laid :
Il prend sa clef et perd sa clef.
Il prend la mouche et perd la mouche.
Cet enfant-là perd vraiment tout.
Et quand il prend ses jambes à son cou,
il perd ses jambes, il perd son cou :
il perd tout !
Voilà !
Comme nous n'avons pas "la science infuse", nous comptons vraiment sur tous pour enrichir ce blog, partant du principe qu'on est moins bête à plusieurs que tout seul.
Alors, comme dirait Frédéric Kessler : "prends ton crayon, je prends ma binette, et faisons-leur une bonne recette !" in, Mon père, c'est le plus fort...
Isabelle Sandevoir.
jeudi 28 novembre 2013
mercredi 27 novembre 2013
Les mots compliqués
Figurez-vous que samedi soir, j’ai dîné avec un ami scientifique. C‘est un chercheur en mathématiques. Ne me demandez pas ce qu’il cherche, et surtout ne me demandez pas ce qu’il trouve, car je serais bien incapable de vous l’expliquer.
Alors que nous étions en train de
nous régaler d’une plâtrée de potchvlech* avec des frites, il s’est mis a me
parler de son travail, et je me suis mis à m’ennuyer ferme, car je n’y
comprenais rien. Alors j’ai demandé :
- Nous sommes ami n’est ce pas ?
- Ah ça oui, il a répondu. Nous
sommes les meilleurs amis du monde.
- Eh bien, j'ai fait en
m’énervant, c’est comme ça que tu me traites, moi, ton meilleur ami en me
racontant des choses très compliquées, qui me fatiguent les neurones.
- Mais non, ce n’est pas
compliqué, il a dit en souriant gentiment. C’est juste que c’est nouveau pour
toi, alors tu ne comprends pas.
Pour tout vous avouer, cette
conversation m’a fait réfléchir, et m’a fait penser à tous ses mots compliqués
que l’on trouve dans les livres. Et si les mots « compliqués » n’étaient que
des mots « nouveaux », qu’il suffirait de côtoyer pour qu’ils deviennent
faciles à comprendre.
Après tout, un mot, c’est un peu
comme une personne, la première fois qu’on le rencontre, on se dit :
- C’est qui celui-là ? Il a l’air
trop bizarre.
La seconde fois qu’on le croise,
on se dit :
- Tiens ! Mais je l’ai déjà vu,
lui, il a l’air cool.
La troisième fois on le salue.
La quatrième fois, on fait un
brin de causette
Et la cinquième fois, on va boire
un coca ensemble.
Sachez que j’ai des mots plein mon escarcelle*, et
je compte bien partager avec vous tous ceux que je préfère et quelques uns que
je déteste. Et si vous ne les connaissez pas, j’aurais encore plus de plaisir à
vous les offrir. Avouez que c’est bien plus amusant de recevoir en cadeau des
choses qu’on n’a pas. Imaginez un peu que l’on vous offre pour Noël, un jeu
vidéo que vous avez déjà…
A bientôt,
Frédéric Kessler.
* j’ai malencontreusement égaré
la définition « d’escarcelle » que je comptais vous offrir. Si quelqu’un la
retrouve, merci de la déposer ici à mon intention.
* « potchvlech » voila un mot
nouveau pour moi, car je viens tout juste d’arriver dans le nord. La première
fois que je l’ai entendu et lu, je l’ai trouvé très compliqué à dire et à
écrire. (J’échange la définition et la recette de ce plat très compliqué à
dire, contre ce que j’ai pensé la première fois que j’ai vu de mes yeux vus, un
potchvletch vivant...).
mardi 26 novembre 2013
« La bourse d’échange de mots nouveaux » est officiellement ouverte.
Mesdames et messieurs les élèves de Lille Lomme et Hellemmes,
« La bourse d’échange de mots nouveaux » vous ouvre ses portes. Vous êtes invités à y déposer les mots nouveaux que vous venez de rencontrer sur ce blog ou ailleurs, en indiquant leurs définitions.
Mais il
n’y a pas que les mots nouveaux dans la vie. Il y a aussi des mots qu’on adore
depuis toujours et d’autres qu’on ne peut pas piffer. Certains sont
délicieux à prononcer, d’autres piquent la langue tant et si bien qu’on
aimerait les oublier. Alors n’hésitez pas à nous faire profiter de ceux qu’il
vous plaît à dire et de ceux qui vous écorchent les oreilles quand vous les
entendez. En n’oubliant pas, de nous raconter ce qu’ils veulent dire et
pourquoi vous les aimez, ou au contraire pourquoi vous les détestez.
Mais il
n’y a pas que les mots qu’on adore et qu’on déteste dans la vie. Il y a aussi
les «expressions». Figurez-vous qu’une maîtresse et ses élèves de l’école
Brunchvicg sont des chercheurs en linguistique, qui se passionnent pour les
expressions diverses et variées de la langue française. Madame Sandevoir et sa
classe, ont emménagé sur “la bourse d’échange de mots”, afin de nous faire
partager le fruit de leurs recherches.
En un mot
(nouveau) comme en cent, « la bourse d’échange de mots nouveaux » est
officiellement ouverte, qu’on se le dise !
Frédéric
Kessler
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